Classification
Règne : Animal
Embranchement : Vertébré
Classe : Mammifère
Ordre : carnivore
Famille : félidés
Genre : panthera
Espèce : tigris
Sous-Espèce : altaica
Autres sous-espèces : tigre du Bengale panthera tigris tigris 6 000
Tigre de Sumatra panthera tigris sumatrae 1 250
Tigre d’Indochine panthera tigris corbetti 2 800
Tigre de Chine du Sud panthera tigris amoyensis 110
Sous-espèces disparues : Tigre de Bali panthera tigris balica 1940
Tigre de Caspienne panthera tigris virgata 1970
Tigre de Java panthera tigris sondaica 1980
Répartition
Géographie
Est de l’Asie : Extrême orient de la Russie, Corée du Nord, Nord de la Chine
Habitat
Forêts de conifères en montagnes enneigées
Mensurations
Le tigre de Sibérie est le plus grand des tigres, et donc de tous les félins.
Longueur
Longueur tête et corps du mâle : de 1.8 m à 2.5 m
Longueur tête et corps de la femelle : 1.5 m
Longueur de la queue du mâle : de 1 m à 1.10 m
Longueur de la queue de la femelle : 80 cm
Hauteur au garrot
Hauteur du mâle : de 70 cm à parfois 110 cm
Hauteur de la femelle : de 60 cm à parfois 105 cm
Poids
Poids du mâle : 280 kg, pouvant atteindre 320 kg
Poids de la femelle : 160 kg, pouvant atteindre 250 kg.
Caractéristiques physiques
Le pelage
Son pelage est plus clair que celui du bengale. Sa fourrure, plus longue et plus épaisse, est composée de poils laineux, qui lui permettent de résister à des températures atteignant les – 45°C. Son pelage est jaunâtre à rougeâtre et rayé. Ses rayures, brun foncé à noir, lui permettent de mieux se dissimuler parmi la végétation et la pénombre mêlée de lumière. Il porte une fourrure blanche partant des joues, en passant par le menton, les moustaches, le ventre, les pattes postérieures et la queue, ainsi que les que des taches au-dessus des yeux. Le pelage du tigre s’éclaircit pendant l’hiver ce qui lui permet de se fondre dans le paysage enneigé.
La tête
Odorat et ouïe très développés. Il a une excellente vision binoculaire et perception des couleurs. La nuit, il voit 5 fois mieux que l’homme. La tête mesure environ 35 cm de long. Sa mâchoire puissante, armée de longues canines de 10 cm, lui sert à attaquer et à tuer ses victimes.
Les oreilles
Les taches blanches derrière les oreilles servent aux tigres à se reconnaître dans la pénombre.
Le corps
Pour supporter le froid rigoureux, le vent et la neige, il a une couche de graisse de 5 cm d’épaisseur sur les flancs et le ventre, pouvant atteindre parfois 8 mm. Avec leurs épaules et leurs pattes avant fortement musclées, ils terrassent aisément leur proie. Ses pattes arrières musclées lui permettent de faire de grands bonds. Les pattes antérieures sont plus développées que les postérieures, elles sont déterminées par 5 griffes rétractiles mesurant environ 6 c m, tandis que les postérieures n’en ont que 4. d’épais coussinets amortissent les chocs quand il bondit et lui permettent de se mouvoir silencieusement, mais ils sont très sensible aux aspérités et à la chaleur.
Déplacement
Il peut faire des sauts de plus de 6 m de et 2 m de haut. Excellent nageur.
Vie Sociale
C’est un animal solitaire, car ses proies sont en nombre trop faible pour permettre à plusieurs animaux de vivre ensemble au même endroit. Un mâle se repose parfois avec une femelle et ses petits. Il lui arrive parfois de se déplacer en groupe.
Les mâles habitent un immense territoire, à végétation dense et aux proies de grandes tailles, qui dépassent souvent 4 000 km², pouvant atteindre 10 500 km². Ce dernier englobe souvent ceux, plus petits, de plusieurs femelles. Mais l’accès en est interdit à tout autre mâle, sauf s’ils ne sont que de passage très rapide. Pour marquer son domaine, mâle et femelle laisse des marques olfactives et visuelles : urines, fèces, touffes de poils, coups de griffes. Ses signes, qui délimitent son territoire, renseignent les autre tigres sur sa corpulence et son sexe. Mais seul le mâle le défend contre l’intrusion d’autres mâles. Les femelles peuvent parfois former des groupes familiaux (sans mâle) pour chasser ensemble. Si l’approvisionnement est stable dans la région, le tigre occupe le territoire pendant plusieurs années. Quand les proies sont rares, il effectue de longues migrations et parcours des centaines de kilomètres.
Le jour, les tigres se prélassent au soleil, à l’abri dans un coin tranquille entre les hautes broussailles.
Comme tous les grands carnivores, le tigre consacre l’essentiel de son temps au repos et au sommeil. Puis à l’aube ou au crépuscule, il procède soigneusement à sa toilette avant de s’activer, léchant sa fourrure comme un chat.
C’est un animal nocturne. La nuit, ils parcourent de nombreux kilomètres dans son domaine à la recherche de nourriture.
Communication
Le tigre communique par des feulements et des gémissements.
Il fait entendre sa voie uniquement après une chasse fructueuse ou pour menacer l’adversaire.
Lorsqu’il prend la fuite, on peut l’entendre pousser des cris de peur.
En outre, les tigres peuvent, s’ils se sentent heureux, produire des sortes de miaulements ronronnant.
Les petits félins (pas les tigres), grâce à l’os hyoïde situé au-dessus de son larynx, peut ronronner continuellement sans toute fois parvenir à rugir. Un petit cartilage placé à la base de la langue des grands félins, dont le tigre, leur permet de rugir à l’expiration.
Prédateurs et moyens de défenses
Sa force incroyable le rend pratiquement inattaquable, sauf par l’homme et ses fusils.
Lorsqu’un tigre est surpris, il trouve son salut dans la fuite.
Alimentation
Carnivore : Grands mammifères (sangliers, cerfs, chevreuils, wapitis, sangliers, élans, lynx, ours, lapins, lièvres, singes, oiseaux, grenouilles, lézards, reptiles…), petits insectes, parfois du poisson et volontiers de charognes.
Un tigre en bonne santé mange de 9 à 10 kg de viande par jour pour résister au froid. Mais son appétit est redoutable, il est capable d’engloutir 50 kg de viande en un repas et revient sur sa proie pendant 3 à 6 jours.
Il semble bien que ces grands félins n’attaquent pas naturellement l’homme, mais, dans la plupart des cas, ont eu auparavant à subir les attaques de ce dernier, que la mémoire du tigre place alors parmi ses ennemis et ses proies. Il arrive que de vieux animaux, incapables de poursuivre une proie bondissante, se rabattent sur des hommes ou enfants isolés. De même les femelles ayant leur portée à nourrir peuvent, faute de rencontrer un gibier, s’attaquer à un être humain.
Techniques de chasse, d’alimentation ou de pêche
Le tigre n’attrape sa proie qu’une fois sur 15. le tigre chasse à l’affût pendant la nuit. Malgré les cris des singes et des oiseaux qui alertent les autres mammifères de sa silencieuse progression. Lorsque la faim se fait sentir, il peut aussi chasser le jour. Ses énormes pattes peuvent tuer une proie d’un seul coup. Son ouïe et sa vue excellente l’aident à pister ses victimes dans l’obscurité. Ayant repéré une proie, le tigre de Sibérie s’en approche au plus près ( 10 à 25 m ) à pas feutrés, puis se rue brusquement sur sa victime et la mort à la gorge ou la nuque. Si l’approche et l’attaque de la proie échoue, le tigre abandonne sa poursuite après 100 ou 200 mètres. Les petites proies sont tuées par la morsure sur la nuque. Le tigre n’hésite pas à attaquer une proie dans l’eau. Les grosses proies sont renversées au sol et étouffées par morsure à la gorge. Lorsqu’il a tué sa proie, il produit un rugissement audible à des kilomètres à la ronde. La carcasse est ensuite traînée à couvert près d’un point d’eau. Les tigres peuvent traîner au sol des proies, sur plusieurs centaines de mètres, que plusieurs hommes ne suffiraient à les mouvoir. Il commence son repas par la croupe et les cuisseaux, après les avoir dépouillés de la peau à l’aide de sa langue rugueuse et de ses canines. Le tigre mange et boit avant de recouvrir les restes et d’aller dormir. Il revient ensuite vers la carcasse et chasse les charognards attirés par l’odeur.
Il arrive que les tigres chassent en couple. Dans ce cas, ils rabattent leur proie vers leur partenaire. Il arrive que les tigres s’associent le temps d’une chasse nocturne pour venir à bout d’une proie très grosse, comme un gaur ou un éléphant.
Les tigres sont d’excellents pêcheurs. Lorsque l’animal se rafraîchit dans un ruisseau, de sa patte il s’empare des poissons avec une grande habileté.
Il ne craint pas de s’attaquer aux ours. Mais ces combats titanesques se soldent parfois par la mort du félin, car le plantigrade défend chèrement sa peau. Il arrive aussi que le tigre puisse être encorné par un buffle, ou éventré par un sanglier, par exemple.
Le tigre du bengale attaque des jeunes rhinocéros et des éléphants.
Hydratation
Il lui faut de l’eau sur son domaine, de façon à se rafraîchir pendant les heures chaudes.
Dans la journée, au plus fort de la chaleur, le tigre aime se baigner ou se rafraîchir dans les fleuves et les mares.
Reproduction
Maturité sexuelle
Rarement à partir de 2 ½ ans, pour la femelle de 3 à 4 ans, pour le mâle de 4 à 5 ans. Il commence à se reproduire vers la 4ème ou 5ème année. Une tigresse ne peut avoir une portée que tous les 2 à 3 ans.
Parade nuptiale
Lorsqu’elle est en chaleur, la femelle marque les arbres d’urine et de griffures. La tigresse n’est réceptive que 3 à 7 jours.
Accouplement
Mâle et femelle s’accouple pendant 2 ou 3 jours et passent ensemble toute la période des chaleurs ( décembre – janvier). Les tigres s’accouplent souvent dans l’eau pour éviter d’être dérangés par les mouches. Puis le mâle part et s’accouplera avec une autre femelle si l’occasion se présente.
Gestation
105 à 109 jours, soit environ 3.5 mois.
Nombre de petits
2 à 5 jeunes, rarement 6.
Période des naissances
La tigresse met au monde ses petits dans une tanière, éloignée de ses congénères, car les mâles adultes s’attaquent aux jeunes.
Les tigrons
Les tigrons naissent aveugles. Ils pèsent de 785 g à 1.5 kg. Ils ouvrent les yeux entre le 5ème et le 12ème jour. Les dents commencent à pousser à la 2ème semaine. La femelle élève seul ses petits. Elle les surveille de près et les change régulièrement de cachette en les portant un à un dans sa gueule. Les tigrons commencent à marcher à 20 jours. Ils mangent de la viande à 8 semaines et commencent à sortir de la tanière accompagnés de leur mère qui leur apporte encore de la viande. Au fur et à mesure de leur croissance, cette dernière doit chasser plus souvent sans jamais trop s’éloigner. Les jeunes sont allaités pendant 5 à 6 mois. Mais ils ont déjà un régime carnivore composé de petits mammifères qu’ils sont déjà capables de chasser et que la mère leur a appris à dépecer. Les jeunes sont capables de chasser à l’âge d’un an, car leur mère les entraîne à tuer les proies, qu’elle leurs ramène blessées ou qu’elle leurs rabat. C’est à cet âge, qu’ils sont dotés de leur dentition définitive. A 2 ans, les jeunes savent tuer des grosses proies et n’ont plus besoin d’enseignement de la part de leur mère. Ils pratiquent alors l’encerclement lors de la chasse, afin que cette dernière soit plus fructueuse. Mais ils ne quittent définitivement leur mère qu’entre 2 et 4 ans, parfois à 5 ans, pour partir à la recherche d’un territoire propre. Généralement, cette séparation correspond au moment où la mère est à nouveau réceptive par un mâle (2 à 4 ans après la dernière naissance). Pendant 3 ans, les frères et sœurs demeurent ensemble, chassant en équipe. A 5 ans, la portée atteint sa pleine maturité sexuelle et c’est la dispersion. Quelques soit le nombre de petits, un seul ou deux atteindrons l’âge adulte. Tous les petits malades ou trop faibles sont éliminés par la mère. Bien que le taux de mortalité chez les petits tigres soit élevé, une tigresse peut laisser derrière elle jusqu’à 20 petits.
Longévité
Dans la nature : de 8 à 10 ans, parfois 15 ans.
En captivité : jusqu’à 26 ans.
Anecdote(s)
En orient, le tigre est le symbole du courage, de la force et du pouvoir royal. Dans la religion indou, la déesse Durga se déplace sur un tigre et le dieu Shiva est vêtu d’une peau de l’animal.
Dans les médecines traditionnelles chinoises, sa graisse bouillie est un remède contre les rhumatismes et un aphrodisiaque. Ces clavicules servent de fétiches comme ses griffes. Le lait de tigresse est souverain contre les maladies des yeux. Manger le foie d’un tigre donne du courage. En revanche, ses moustaches hachées sont un poison efficace.
Conservation
Dans le milieu naturel
Au début du siècle, il y avait plus de 100 000 tigres. Ils ne sont plus que quelques milliers (toutes sous-espèces confondues) actuellement vivant en quelques populations dispersées. De nombreuses menaces pèsent sur lui :
Dégradation et disparition de la forêt
Le manque de proies
Braconnage (l’utilisation de leurs organes dans la Médecine asiatique traditionnelle)
Pour la sous-espèce de Sibérie, menacée de disparition, on estime les effectifs à 300 individus dans la nature.
Il existe différents projets (le Chitwan National Parc au Népal) pour évaluer les populations de tigres et définir les mesures de protection nécessaire. Des gardes spécialisés contre le braconnage sont mis en place, ainsi qu’une campagne internationale d’éducation aux utilisateurs des remèdes chinois et leur impact sur le déclin du tigre. Le commerce des peaux a été interdit dans de nombreux pays. Des colliers émetteurs sont posés sur les tigres, pour permettre de les localiser dans la nature. Grâce aux différents projets, « opération tigre » par exemple, menés pour sa sauvegarde, en 17 ans, le nombre de tigres est passé de 1 800 à 4 300 individus, toutes sous-espèces confondues.
De plus, dans certaines régions, les destructions massives de tigres ont eu pour les cultures des conséquences fâcheuses. Les cerfs, dont le félin régularisait la population, les ont en effet envahis et dévastées.
En captivité
Ils sont probablement aussi nombreux dans les zoos qu’en liberté.
En captivité, les accouplements sont moins espacés, car les petits n’ont pas besoin d’être élevés et guidés aussi longtemps que dans la nature.
Annexe de la CITES
On compte 8 sous espèces. 3 ont disparues depuis les années 1950 et 5 restent menacées et sont classées en Annexe I.
Tigre du Bengal :
Tigre de Sumatra :
Cyn